Cyberbullying

Nous vivons dans un monde plus branché que jamais ! Skype, courriel, Facebook, Twitter. Nous pouvons prendre des photos avec notre téléphone intelligent et partager une idée ou une blague avec des milliers de personnes à la fois – en une fraction de seconde. Les ados d’aujourd’hui n’ont jamais échangé de message texte sans passer par l’internet; ils sont donc particulièrement doués en matière de nouvelles technologies et savent utiliser les outils électroniques pour se créer des réseaux sociaux vitaux. Mais tout se gâte lorsque cette technologie, dont le but premier est de rassembler, est utilisée pour abuser de l’autre ou pour exclure des jeunes de leurs réseaux sociaux et les plonger dans la solitude, la gêne, la peur et la honte.

Qu’est-ce que la cyberintimidation ?

  • Envoyer des messages offensants et parfois même menaçants par courriel ou messagerie texte.
  • Faire du commérage, répandre des rumeurs ou révéler les secrets d’une personne dans le but de nuire à sa réputation.
  • Usurper un compte de courriel et envoyer des messages offensants à des personnes au nom du proprio de ce compte.
  • Créer des blogues ou des sites Internet pour y publier des histoires, des BD, des images et des farces dans le but de ridiculiser des personnes.
  • Créer un groupe de sites Internet demandant aux internautes d’attribuer une note aux gens en évaluant de manière négative certains aspects de leur personnalité.
  • Avec une caméra numérique, prendre une photo gênante d’une personne pour ensuite la faire circuler par courriel et la montrer aux autres.
  • Entretenir une relation par messagerie instantanée avec une personne dans le but de lui soutirer des renseignements personnels pour ensuite transmettre cette information à d’autres. 
  • Utiliser le mot de passe d’une personne afin de modifier son profil et y ajouter un contenu sexiste ou raciste pouvant offenser les autres.
  • Afficher en ligne des messages offensants ou mensongers sur les babillards et dans les forums de discussion.
  • Exclure délibérément le nom de certaines personnes des listes de contact de courriel ou de messagerie instantanée. 

Les répercussions de la cyberintimidation

Lorsqu’on la compare aux autres formes d’intimidation, la cyberintimidation a ceci de particulier : ceux qui en sont victimes sont aux prises avec le harcèlement, l’humiliation, l’intimidation et les menaces qui en découlent et ce, 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Ces agressions se poursuivent sans relâche et n’ont plus de frontières; l’enfant se fait harceler jusque dans la salle à manger pendant un repas qu’il partage avec ses parents ou lorsqu’il se repose dans l’intimité de sa chambre. Une victime de cyberintimidation n’est jamais en sécurité, nulle part.

Les jeunes cyberintimidateurs peuvent se cacher derrière la technologie et se réfugier dans l’anonymat, s’ils le veulent. Leurs paroles blessantes et leurs sarcasmes provoquent chez leur victime des réactions qu’ils ne voient jamais – s’ils en étaient témoins, ils éprouveraient peut-être de l’empathie devant les souffrances dont ils sont la cause. Il est plus facile de se montrer agressif et pervers lorsqu’on ne voit jamais la réaction de l’autre.

Les jeunes témoins de cyberintimidation, qui reçoivent et retransmettent ces messages, n’ont pas le sentiment de faire partie du problème. Mais l’ado qui fait circuler un message ou un contenu offensant contribue à faire grimper en flèche le nombre des personnes témoins de ces actes d’intimidation, un nombre qui peut atteindre des milliers, instantanément. Retransmettre ce message offensant ou y répondre par « J’aime», c’est dire au cyberintimidateur qu’on approuve son geste; on l’incite ainsi à se montrer encore plus agressif et pervers, à l’avenir.

Les jeunes victimes de cyberintimidation éprouvent un profond sentiment d’isolement, ils vivent dans la peur, la solitude et le désespoir. En fait, certains sont plongés dans un tel désespoir qu’ils finiront par poser des gestes autodestructeurs allant parfois même jusqu’au suicide.