Elementary School Children

Au fil des années, les enfants qui évoluent au sein d’une école primaire en viennent à accorder de plus en plus d’importance aux relations avec les pairs ; ils se réunissent dans des lieux où l’absence d’adultes est notoire (la salle de bain), dans des endroits où ils peuvent facilement échapper aux regards des surveillants (la cour d’école). L’intimidation physique, qu’on rencontre plus souvent à la maternelle, peut prendre la forme de l’exclusion et de l’intimidation sociale, des pratiques plus difficiles à repérer pour l’adulte et plus difficile à confier pour les enfants impliqués.

L’intimidation au primaire peut se manifester comme suit : affubler l’autre de surnoms, ricaner et grimacer pendant qu’il parle, l’exclure d’un jeu, l’ignorer, comploter pour le mettre dans le pétrin, utiliser son nom comme une insulte, refuser de s’asseoir ou de se tenir à ses côtés, écrire des messages malveillants à son sujet sur le Net.

Le saviez-vous ?

L’un des plus grands chercheurs au monde sur le thème de l’intimidation affirme que 60% des garçons qui intimident leurs pairs à l’école primaire possèdent un dossier criminel à l’âge de 24 ans.

La protection d’un enfant commence, avant tout, par l’intervention d’un adulte 

Votre enfant semble-t-il plus angoissé que d’habitude ? Craint-il d’aller à l’école ou se plaint-il souvent de maux de tête ou d’indigestion ? Votre enfant est-il violent ou semble-t-il manquer d’empathie envers les autres ? Compte-t-il, parmi  ses amis, des enfants agressifs ?

Les signes indiquant que votre enfant est peut-être victime d’intimidation ou qu’il intimide les autres

Ce que les parents peuvent faire pour aider l’enfant

L’intimidation est un problème grave auquel nos jeunes d’aujourd’hui sont confrontés; les adultes doivent intervenir pour y mettre fin. S’il est vrai qu’un parent ne peut protéger son enfant de tous les dangers de la vie, il peut prendre certaines mesures pour enseigner à l’enfant les habiletés nécessaires qui lui permettront de créer et maintenir de saines relations et mettre fin à la violence et à l’intimidation.

Prenez le temps de bien l’écouter puis agissez ! 

Le moyen le plus efficace, pour l’enfant qui veut mettre fin à la violence et à l’intimidation, est d’en informer un adulte de confiance. L’enfant victime d’intimidation sera peut-être mal à l’aise de vous en parler. Il peut craindre d’envenimer les choses s’il se confie à vous. Il lui faut bien du courage pour oser venir vers vous. Prenez soin de l’écouter attentivement et posez-lui des questions afin de connaître en détail les actes d’intimidation dont il est victime : À quelle fréquence est-il agressé ? Depuis combien de temps ? Quels sont les lieux de ces agressions ? Comment vit-il cette malheureuse situation ? Agissez, prenez la défense de votre enfant – signalez ces actes d’intimidation auprès des autres adultes à qui vous confiez votre enfant (enseignants, animateurs, entraîneurs) et unissez vos efforts pour soutenir votre enfant qui a grand besoin de créer de saines relations.

Pour en savoir plus sur les questions à poser lors de votre rencontre avec les enseignants et la direction de l’école.

Montrez à votre enfant à s’affirmer – sans agressivité

La recherche démontre que répondre à la violence par la violence ne fait qu’aggraver la situation. Montrer à votre enfant comment se défendre à l’aide de jeux de rôle – répétez les phrases et les mots à utiliser comme « ARRÊTE ! » jusqu’à ce que l’enfant le dise avec confiance et aplomb. Rassurez votre enfant en lui expliquant que la meilleure solution reste de s’éloigner et de signaler ce cas d’intimidation à un adulte.

Changez la dynamique

Les parents doivent s’informer et connaître les dynamiques de groupes d’enfants.  Les parents doivent absolument offrir à l’enfant un milieu qui favorise de saines amitiés et réduit au minimum les échanges négatifs ; ils doivent s’assurer que tous les enfants sont inclus et que les actes d’intimidation n’ont aucune chance de s’installer au sein du groupe. Songez à inscrire votre enfant à des activités qui ont lieu à l’école et à l’extérieur de l’école pour lui permettre de diversifier ses amitiés. Communiquez avec les parents des autres enfants pour organiser la surveillance des échanges entre les enfants.

Misez sur les forces de l’enfant

Les enfants victimes d’intimidation manquent souvent d’estime de soi.  Inscrivez l’enfant à des activités qu’il apprécie vraiment, qui lui procure joie et confiance. Si votre enfant intimide les autres, offrez-lui l’occasion d’user de son leadership naturel de manière constructive (ex. il peut enseigner à des plus jeunes un jeu ou un sport dans lequel il excelle).

Soulignez (et pratiquez) les comportements respectueux et accueillants

Dans les relations familiales, ce sont les parents qui donnent le ton ; les enfants acquièrent leurs habiletés relationnelles en observant et en imitant leurs parents. Faites preuve de tolérance, montrez à votre enfant comment utiliser son pouvoir de manière constructive en respectant et soutenant votre entourage. Encouragez l’enfant à vivre de saines relations avec ses pairs en soulignant les comportements respectueux et accueillants chaque fois que vous en êtes témoin. Faites l’effort de toujours voir les côtés positifs de votre enfant et ce, même lorsque vous devez le discipliner.

Ayez recours à des conséquences éducatives qui éveillent l’empathie

Les parents doivent établir des limites, des lignes directrices et des conséquences lorsque l’enfant a un comportement agressif inacceptable – que ce soit à la maison, au sein de l’équipe sportive ou à l’école. Les conséquences utilisées doivent enseigner à l’enfant que tout acte d’intimidation est répréhensible et lui montrer comment faire usage de son pouvoir personnel de manière constructive et non destructive.

Voir notre Liste des conséquences et éveil de l’empathie.

Pour en savoir plus sur  l’intimidation – Faits et solutions.